Nous allons voir que rejoindre le point de stationnement n'est pas une affaire
simple. Il n'est pas question ici, de détailler à l'extrême
toutes les opérations, mais simplement de sensibiliser le lecteur aux
principales étapes simplifiées pour une meilleure compréhension.
C'est le cas idéal, pour diverses raisons évidentes :
- L'orbite géostationnaire est équatoriale, donc un départ
coplanaire à cette orbite évite les corrections d'inclinaison
orbitale.
- Le gain de vitesse dû à la rotation terrestre est maximal dans
le plan équatorial, pour un tir vers l'EST. La base de KOUROU avec une
latitude de 5° est de ce point de vue excellente.
- On peut éviter une mise en orbite d'attente quasi circulaire et injecter
la charge utile directement en orbite GTO (GEOSTATIONARY TRANSFER ORBIT)
REMARQUES : Un tir effectué par le Lanceur Ariane, qui effectue une injection
directe sur l'orbite GTO, ne demandera au satellite qu'un seul moteur d'apogée.
Par contre, la navette américaine réalise une mise en orbite de
"parking" vers 280 km du sol, et impose donc à la charge utile
ainsi satellisée d'être pourvue de 2 moteurs :
- Un moteur d'apogée qui placera le satellite sur l'orbite GTO.
- Un moteur d'apogée qui réalisera les mises en orbite de dérive
et la mise à poste définitive.
La manuvre est donc plus délicate et moins sûre, puisque
demandant un allumage moteur supplémentaire.